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06/12/2010

“carnets d’inspiration +” @ Musée d’Art Moderne de la ville de Paris, 07-09.12.10


Cyril Hatt
"Agenda 2010-2011", 2010
Prise de vue numérique en vue d'un tirage argentique, agrafes,
160 x 150 cm
Courtesy Galerie Bertrand Grimont, Paris
© Photo : Cyril Hatt


Guillaume Constantin

"List gradually in central over the infringing followed fueled love (supposition file #11), (indice) 2010"

Cahier Moleskine, ruban adhésif

Courtesy Galerie Bertrand Grimont, Paris

© Photo : Guillaume Constantin



Vincent Mauger

"Sans titre", 2010

Carnet de croquis Moleskine perforé et brûlé, 13 x 21 cm

© Photo : Vincent Mauger


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artist/e/s

Atelier Van Lieshout - Florian Baudrexel - Gilles Belley - Pierre Bismuth - Cathryn Boch -
Bruno Botella - Ivana Brenner - Guillaume Bresson - Betty Bui - Stéphane Calais -
Gaëlle Chotard - Gilles Clément - Céline Cléron - Anne Colomes - Guillaume Constantin -
Myrtille Couten - Alice Cozon et Thibaut Guittet - Julien Discrit - Mounir Fatmi - Thomas Feichtner - Vidya Gastaldon - Benjamin Graindorge - Constance Guisset - Estelle Hanania - Cyril Hatt - Tadashi Kawamata - José Lévy - Vincent Lamouroux - Mathieu Lehanneur - Rainier Lericolais - Emilie Loyauté - Ramuntcho Matta - Vincent Mauger - Marlène Mocquet - Molenac - Nils-Udo - Raphaëlle Paupert-Borne et Jean Laube - Philippe Perrot - Chloe Piene - Guillaume Pinard - Angelo Plessas - Anne et Patrick Poirier - Florian et Michaël Quistrebert - Emmanuel Régent - Sylvain Rousseau - Julien Salaud - Katrin Sonnleitner - Charwei Tsai - Joana Vasconcelos -
Ionna Vautrin - WA.DE.BE Designers

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Carnets d'inspiration +



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Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
11 avenue du Président Wilson, 75116 PARIS
Exposition du 7 au 9 décembre 2010, de 10h à 18h

Vente aux enchères le 9 décembre à 19h30, dirigée par Maître Rémy le Fur

Commissaires d'exposition :
Olivia de Smedt (commissaire indépendante)
Géraldine Genin et Soline Haudouin (agence Tilt)

Katrin Sonnleitner
Tic-tac-book, 2010
Carnet Moleskine et technique mixte
© Photo : Katrin Sonnleitner





04/12/2010

“Hors des murs”: “Loft” Joana Vasconcelos @ Galerie Nathalie Obadia, Paris, 16.10-18.12.10

@ galerie Nathalie Obadia

par Valery Poulet



"« Loft » présenté par Joana Vasconcelos s’inscrit dans la lignée des thématiques qu’elle aborde depuis quelques années déjà : architecture, design, mode… Thématiques toujours abordées sous le prisme critique du féminisme.

Constitué d’espaces entièrement ouverts, un Loft est, par définition, réalisé dans un ancien atelier, entrepôt ou usine. Celui-ci garde souvent l’empreinte, les vestiges de son activité passée. Le « loft » est un lieu d’habitation détourné, un lieu de vie, aux connotations particulières qui renvoient au monde du travail et à la production industrielle…

Avec « Loft », Joana Vasconcelos transforme la galerie Nathalie Obadia en cet espace particulier. La galerie est subdivisée par des parois recouvertes de différentes surfaces utilisées pour la décoration des intérieurs (marbre, papier peint…) Ces espaces ainsi créés se voient attribués une fonction spécifique : séjour, cuisine, salle de bain, chambre… Ces espaces de vie sont traversés par des formes rhysomiques et tentaculaires. Celles-ci viennent prendre possession de l’espace, l’envahissent, l’obstruent, contrarient le parcours, la déambulation de pièces à pièces. Ces formes sont faites de patchworks de tissus de différentes matières, de dentelles, de tricots…

@galerie Nathalie Obadia

Joana Vasconcelos a souvent pris en charge et s’est souvent préoccupé dans son travail de la question féminine.

Ici, l’artiste positionne son travail sur l’idée de foyer, de domesticité, lieu souvent dévolu, dans notre société, à la femme, considérée comme la maitresse de maison, gardienne de la domesticité… L’image de Pénélope, épouse fidèle et passive, tissant dans l’attente d’Ulysse, nous vient à l’esprit. Mais ici, surprise, Pénélope déborde, envahit, sort des murs. Ces formes tentaculaires sont comme autant d’échappées belles, de revendications face à l’enfermement, aux servitudes quotidiennes dans lesquelles sont encore tenues les femmes, dans notre société occidentale pour ne parler que d’elle...

@galerie Nathalie Obadia

Dans ce « loft », l'artiste provoque une reprise en main de l’espace par le féminin : tricots, tissages, travail textile sont généralement assimilés à l’univers féminin.

Vasconcelos joue donc de la métaphore en rendant visible les parties cachées d’une maison : tuyauteries, fils électriques, qui transmettent, font circuler l’énergie nécessaire à la viabilité du lieu mais aussi évacuent, vidangent, métaphore du féminin qui s’échappe ainsi du rôle imparti... Ils ne sont plus dissimulés dans les plinthes ou dans les murs, mais exposés au grand jour, en de joyeuses couleurs, en une exubérance toute baroque.

Joana Vasconcelos enclenche à travers son dispositif un jeu entre intime et publique, ici l’intime vient envahir l’espace, jeu aussi entre le détail et le monumental, pièces différenciées des patchworks, minutie des broderies et expansion des sculptures.

@Joana Vasconcelos

Vasconcelos engage souvent son travail dans une pratique du détournement, ces détournements sont souvent ludiques, prenant pour matière généralement des objets usuels et qui, par ce biais, engagent la réflexion sur nos aliénations.

Dans « Loft », Joana Vasconcelos nous invite donc à une réflexion sur la condition féminine, au monde du travail, sur cette double peine infligée aux femmes devant cumuler activité professionnelle et activité domestique. Mais la réflexion déborde le cadre de cette condition féminine et s’élargit sur le devenir de nos société post-industrielles -la production textile, par exemple, souvent dévolue aux femmes, employées comme ouvrières, a été quasiment délocalisée – qui recycle ce passé industriel révolu et en révoque l’histoire ouvrière de nos sociétés « avancées » soit dans les oubliettes de la mémoire ou alors dans les écomusées.

@Joana Vasconcelos

A ces oublis, à ces omissions "volontaires?", à ces pertes, Joanna Vasconcelos oppose un travail artisanal, qui se réapproprie le local, fait vivre un savoir-faire (en l’occurrence, ici, portugais) face à un global réifiant, vendeur d’uniformité et ce, sans pathos inutile, stérilisant et surtout sans sombrer dans la notion inhumatrice de patrimoine..."


"Loft" Joana Vasconcelos
jusqu'au 18 décembre
3 rue Cloitre Saint-Merri
75004 Paris

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+

Interview with Joana Vasconcelos” (en.)


The Biography channel: Joana Vasconcelos” (pt.)


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