en relation avec la conférence de ce soir, ici.
d'après le dossier de presse:
“ CELLULA
Introduction
Le Collège des Bernardins a invité Nathalie Brevet et Hughes Rochette, deux artistes émergents sur la scène artistique contemporaine, à réaliser une installation originale dans l’ancienne sacristie. En les conviant à habiter cet espace, le Collège des Bernardins a souhaité valoriser une proposition artistique révélatrice de sa mission : être avant tout un lieu d’échanges et de dialogue.
Influencés par l’urbanisme, la sociologie et le graphisme, Nathalie Brevet et Hughes Rochette réalisent depuis 2001 un travail commun marqué par l’habitation et l’investissement de lieux les plus inattendus. Leurs différents travaux sont le fruit d’un dialogue permanent.
L’installation Cellula a été conçue pour l’ancienne sacristie du Collège des Bernardins et propose un véritable dialogue qui joue avec le lieu et les visiteurs. Imprégnés par l’histoire du bâtiment, intégrant le projet actuel du Collège des Bernardins, les artistes offrent une réflexion et une lecture personnelles de ses évolutions architecturales et des expériences culturelles qui y sont vécues.
En réalisant une œuvre visible depuis la rue, Nathalie Brevet et Hughes Rochette dialoguent ainsi avec l’espace urbain en ouvrant le bâtiment sur l’extérieur, si bien que l’intérieur communique avec la ville.
Une installation est une invitation, une invocation, qui appelle levisiteur à une expérience personnelle. Cellula conduit le visiteur à porter un regard renouvelé sur l’ancienne sacristie du Collège des Bernardins, à voir et vivre cet espace dans un enchevêtrement de significations inattendues. Cette installation participative appelle à un questionnement et à une réflexion sur l’espace et le temps. Le visiteur, grâce auquel cette œuvre prend tout son sens, se retrouve au centre de cette création, tout comme l’homme dans son entier est au cœur du projet du Collège des Bernardins.
Les artistes, Nathalie Brevet et Hughes Rochette, jouent dans cette installation sur la polysémie du mot cellule, se référant à la cellule du moine dans laquelle ce dernier se retire pour méditer, à la cellule carcérale dans laquelle le prisonnier est enfermé, privé de ses libertés, mais aussi la cellule, entité constitutive et fonctionnelle, base des organismes vivants. Ces trois sens différents se rencontrent et s’entremêlent au sein de cette proposition.
Cette installation repose sur une appropriation du lieu, de son architecture et de son histoire. Elle crée un cadre physique qui modifie la perception de l’ancienne sacristie. La lumière, comme souvent dans leur travail, occupe une place centrale et le mot « cellule » multiplie les clés de lecture ainsi que les approches de l’œuvre.
Les artistes nous proposent une inversion du regardpour appréhender cette installation : inversion de la perception physique de l’espace, inversion du mécanisme lumineux, inversion du néon « 18 »qui en change la lecture.
Les notions de sol, de strates, de successions de couches qui s’accumulent avec le temps, glissant vers une histoire de l’archéologie de la ville et du bâtiment, ont été le point de départ de l’occupation physique de l’ancienne sacristie. Cette « question du sol », de ses différents niveaux, est en effet très présente dans l’histoire du Collège
des Bernardins qui a connu au cours des siècles de nombreuses modifications architecturales.
Nathalie Brevet et Hughes Rochette proposent une élévation du sol actuel en mettant en place un « sur-sol »à plus de trois mètres au-dessus du niveau actuel.
Le plancher éphémère surplombe légèrement la rue de Poissy et crée une proximité physique et visuelle avec l’extérieur.
CELLULA - Présentation de l’installation
Les artistes, Nathalie Brevet et Hughes Rochette, jouent dans cette installation sur la polysémie du mot cellule, se référant à la cellule du moine dans laquelle ce dernier se retire pour méditer, à la cellule carcéraledans laquelle le prisonnier est enfermé, privé de ses libertés, mais aussi la cellule, entité constitutive et fonctionnelle, base des
organismes vivants. Ces trois sens différents se rencontrent et s’entremêlent au sein de cette proposition.
Cette installation repose sur une appropriation du lieu, de son architecture et de son histoire. Elle crée un cadre physique qui modifie la perception de l’ancienne sacristie. La lumière, comme souvent dans leur travail, occupe une place centrale et le mot « cellule » multiplie les clés de lecture ainsi que les approches de l’œuvre.
Les artistes nous proposent une inversion du regardpour appréhender cette installation : inversion de la perception physique de l’espace, inversion du mécanisme lumineux, inversion du néon « 18 »qui en change la lecture.
Les notions de sol, de strates, de successions de couches qui s’accumulent avec le temps, glissant vers une histoire de l’archéologie de la ville et du bâtiment, ont été le point de départ de l’occupation physique de l’ancienne sacristie. Cette « question du sol », de ses différents niveaux, est en effet très présente dans l’histoire du Collège
des Bernardins qui a connu au cours des siècles de nombreuses modifications architecturales.
Nathalie Brevet et Hughes Rochette proposent une élévation du sol actuel en mettant en place un « sur-sol »à plus de trois mètres au-dessus du niveau actuel.
Le plancher éphémère surplombe légèrement la rue de Poissy et crée une proximité physique et visuelle avec l’extérieur.
Il modifie également la perception du lieu d’exposition en créant un espace « du dessous » et un espace « du dessus ». En effet, en accédant à l’ancienne sacristie par la nef, le visiteur se trouve face à une forêt de tubes de métal qu’il est invité à traverser en suivant un parcours le menant vers un escalier situé au fond du bâtiment.
Au-dessus, le visiteur se déplace sur un plancher en bois brut. Les lustres installés pendant la rénovation du bâtiment perdent leur fonction et reposent sur ce « sur-sol », laissant seuls 18 câbles suspendus dans l’espace. Une structure lumineuse, visible de l’extérieur, apparaît à fleur de sol. Cette lumière fonctionne de jour comme de nuit mais entre en action uniquement en l’absence de mouvement : ce signal est au repos lorsque le visiteur se déplace, et se met en action lorsque celui-ci s’immobilise.
À l’extérieur, sur la façade du bâtiment, une forme en néon rouge représente un 18.
Ce numéro est à consonance géographique et historique pour l’ancienne sacristie. Il s’agit de son numéro dans la rue de Poissy et fait référence à ce qui fut l’une des occupations du bâtiment qui pendant 150 ans accueillit une caserne de pompiers.
Basculé à 90° sur le côté, ce chiffre composé de petits cercles ou plutôt de deux petites cellules prend un autre sens en laissant apparaître la forme d’un infini où la couleur rouge s’entremêle avec l’idée d’urgence.
Nota Bene :
Cette installation a été conçue pour le Collège des Bernardins. Elle intègre deux pièces réalisées à cette occasion : Cellula, structure lumineuse composée de 18 tubes fluos de tailles différentes, qui a donné son titre à l’installation ; et Sans titre(image du 18 inversé) pièce en néon rouge.
LES ARTISTES - Présentation
Nathalie Brevet (née en 1976) et Hughes Rochette (né en 1972) travaillent ensemble depuis 2001.
Influencés par l’urbanisme, la sociologie, le graphisme, ils proposent au public un questionnement artistique sur la perception de l’environnement, particulièrement l’espace urbain.
Ils produisent une œuvre diverse sans hiérarchie d’utilisation des différents supports qui se relaient et se croisent dans leur travail, à partir d’images ou d’objets collectés dans les villes qu’ils extraient de leur environnement, s’approprient et détournent jusqu’à l’obtention d’un langage visuel qui en re-motive le sens.
Leur processus de travail fait d’échanges, de dialogue, de négociations, aboutit à une œuvre où comme dans un jeu de miroir l’un se reflète dans l’autre, non pas dans une logique d’opposition, mais de façon interchangeable.
Proposant au public une forme plastique réellement contemporaine, ces deux artistes se situent pour autant dans une grande tradition de la représentation. L’œuvre s’inscrit comme un intermédiaire entre le monde et celui qui le vit, ce qui en fait un langage à part entière, un outil de perception et description du monde.
Nathalie Brevet et Hughes Rochette ont débuté leur activité en France à la Maison de la Villette (Paris) et au Musée de l’Objet (Blois) puis en Belgique où ils ont exposé successivement au Musée d’Art Contemporain d’Anvers (MuHKA) et au Centre International pour la Ville, l’Architecture et le Paysage (Bruxelles). Ils ont réalisé des
installations in situdans lesquelles l’architecture et la lumière jouent un rôle déterminant ([A] venir,Les Églises, Centre d’Art de Chelles, 2005 ; Never more, will we be silenced!!!, Festival des Architectures Vives, 2005 et commande EDF-CCAS Merlimont, 2008).
En 2008, leur travail a fait l’objet de deux expositions personnelles organisées simultanément à la galerie Griesmar & Tamer (Paris) et à la galerie Envoy (New-York). Plus récemment, ils ont réalisé dans le cadre d’une exposition collective, Silencio, une installation intitulée Listenpour la façade de la galerie Vermelho à Sao Paulo.
Crédit photo : © Franck Thibault
Collège des Bernardins
20 rue de Poissy - 75005
HORAIRES D’OUVERTURE
L’exposition est ouverte tous les jours, du lundi au samedi de 10h à 18h, le dimanche de
14h à 18h.
ENTRÉE LIBRE
Des médiateurs assurent l’accueil et l’accompagnement du public.
EN LIEN AVEC L’EXPOSITION
• Table ronde dans le cadre des « Mardis des Bernardins » - Cycle Passerelle des Arts,
le 22 septembre 2009 : « L’installation comme œuvre d’art ».
• Intégré au parcours « Nuit Blanche », le 3 octobre 2009.
POUR EN SAVOIR PLUS : www.collegedesbernardins.fr
courtesy: communication@collegedesbernardins.fr