Laurent Pernot
(voir créateurs d'inspirations, extrait / inspiring artists, extract, colonne de droite)
Game over, 2009
Cage de buts, ballons de football, terre
Installation visible dans le parc
du 13 juillet au 6 décembre 2009
Micro-climat 2009 - du 12 juillet au 6 décembre 2009:
Pour la première édition de son nouveau rendez-vous artistique, le Parc culturel de Rentilly accueille le travail de trois jeunes artistes plasticiens. Ils réalisent chacun un projet conçu spécifiquement pour un lieu du parc.
Laurent Pernot, Aurélie Slonina et Romain Huteau vous donnent rendez-vous avec leurs oeuvres jusqu'au 6 décembre 2009.
Site d’art contemporain francilien, le Parc culturel de Rentilly a ouvert, en 2006, les portes de ses espaces d’exposition atypiques (une ancienne salle des trophées, des bains turcs et un château délabré et fantomatique) et son espace naturel de 54 hectares à l’art et à la création contemporaine. Il s’illustre depuis par la mise en place d’un partenariat privilégié avec le FRAC Ile-de-France et dernièrement avec le FRAC des Pays de la Loire en accueillant, pour la première fois en Ile-de-France, les Ateliers Internationaux du FRAC des Pays de la Loire.
Site d’art contemporain en devenir, le Parc culturel offre aux artistes plasticiens un lieu et des moyens pour créer et dialoguer avec le public afin d’ouvrir la pratique artistique actuelle au plus grand nombre.
Dans le cadre de cette démarche volontariste où art contemporain rime avec dialogue et rencontre, le Parc culturel s’engage dans un nouveau projet intitulé Micro-climat.
En effet, pour la première édition de son nouveau rendez-vous artistique, le Parc culturel de Rentilly accueille le travail de trois jeunes artistes plasticiens : Laurent Pernot, Aurélie Slonina et Romain Huteau.
Chacun d'entre eux ayant réalisé un projet conçu spécifiquement pour un lieu du parc.
Vous pourrez venir découvrir leurs oeuvres du 13 juillet au 6 décembre 2009."
" Laurent Pernot
Au coeur du Parc culturel de Rentilly, Laurent Pernot propose d’élaborer une œuvre qui sera à la fois ludique et conceptuelle, en abordant un lieu choisi comme l'espace potentiel d'un jeu collectif.
En s'inspirant du football, jeu populaire par excellence, l'artiste mettra en situation une quantité impressionnante de ballons, qui formera une colline recouvrant quasi-totalement une cage de buts. Ainsi, cette installation laisserait supposer qu'un ensemble de match se serait déroulé précédemment, sous l'assaut de joueurs en série et d'une quantité remarquable et démesurée de buts.
Avec un titre évocateur, Game Over, qui fait notamment référence au domaine des jeux vidéos, l'auteur introduit une ambivalence quant à l'accumulation produite par une certaine saturation, avec humour et détournement. Il interroge les notions et les limites de la performance, de la réussite et du dépassement de soi, qui, selon lui, font écho à certains aspects de notre monde actuel.
Laurent Pernot explore, expérimente, déplace. Après un brillant parcours (diplôme du Fresnoy studio national des arts contemporains, Maîtrise Photographie & Multimédia, Université Paris VIII, directeur de recherches Dominique Baqué puis multiples résidences à l’étranger) il s’attache à créer un univers qui tend entre l’enchantement et le désenchantement.
Par l’usage de dispositifs d’installations, de photographies, de vidéos et d'images numériques, de l’interactivité ou encore de compositions sonores, l'artiste s’intéresse à certaines représentations de l’homme aujourd'hui : le temps, l'identité, l’imaginaire et les rapports nature/culture sont les territoires qu'il explore sur le mode d’une pensée méditante, à l’inverse des principes de la société de consommation où l’impatience, l’instantanéité et le temps réel dominent.
Ses travaux sont très souvent irrigués de références littéraires, picturales et cinématographiques, qui amènent le spectateur à solliciter sa mémoire et à remettre en cause sa perception. Pour ce plasticien qui privilégie toutes les formes d’expressions, l’art est un générateur d’expériences qui permet individuellement de nous sculpter un rapport au monde. Une démarche sensible et féconde en questionnements, en émotions et en projections.
Remerciements : l'équipe du Parc culturel de Rentilly, Rémi Bergues, Thibaut Boidin, Aurélie Slonina, Thomas Tronel Gauthier, Steven Perrot
Romain Huteau
Né en 1980, installé à Paris et travaillant à Pantin, l’essentiel du travail de Romain Huteau se situe avant tout dans la représentation et la mise en espace d’environnements sonores et visuels. Ses recherches sur les perceptions sensorielles et physiques des spectateurs dans ses installations jouent sur des combinaisons entre visible / invisible, audible / inaudible, où s’y décline une œuvre épurée, travaillée par le vide et l’absence. Il nous invite à la contemplation en brouillant les frontières des sens, créant le trouble chez le spectateur.
Ses œuvres ne racontent jamais rien de vraiment précis, tout ici, lui sert juste de contrepoint comme un outil dont l’utilité serait de contrarier et contredire, assembler et recomposer, entrer en résonance et faire écho. Il y découpe de petits événements, isole des figures, des énoncés verbaux ou non-verbaux. Ce sont pour lui des espaces de jointure (des signes) qui sont posés pour tout remettre en cause et provoquer une rupture avec ce que l’on croit entendre, voir et comprendre.
À travers l’installation Polarisation, l’artiste nous invite à participer de différentes manières à son œuvre. Il nous interroge en faisant écran, sur notre position dans le parc, sur notre situation dans l’espace et dans le temps, et sur la disposition des éléments qui nous entourent. Le dispositif mis en place, agit tel un filtre permettant le lien entre les spectateurs, l’œuvre et l’environnement du parc. Se projet se présente sous la forme d’une structure architecturale réceptive aux variations de la lumière environnante, allant de la transparence à l’opacité. Se joue alors, un phénomène de résonance entre le spectateur face au paysage, à l’œuvre et à lui-même.
Polarisation, 2009
vitre polarisante
Installation visible dans le parc
du 13 juillet au 6 décembre 2009
Aurélie Slonina
Pour cette œuvre située derrière le château, au début de la perspective à la française, Aurélie Slonina réalise un parterre de broderie, dont la spécificité est d’être entièrement composé par des plantes qui auront évoluées en milieu urbain. L’aspect de ce parterre de broderie est, d’un premier abord, aussi ordonné qu’un parterre de broderie classique mais, au second abord, surprend par le choix des plantes. D’une façon très réfléchie, soumis à un schéma très strict, sont disposés des pousses d’herbes, des pissenlits, des ronces, des orties, des mauvaises herbes...
Au travers de la réalisation de ce parterre de broderies constitué de mauvaises herbes, il s’agit de créer une tension entre la maîtrise et la perte de contrôle de l’homme sur la nature.
L’incongruité de voir des mauvaises herbes sur un parterre de broderie interroge et fait sourire.
C’est le rapport entre l’intervention humaine sur la nature et le développement sauvage de la nature qui intéresse ici Aurélie Slonina.
Remerciements : Stéphanie Buttier et Théo Robine-Langlois
Mauvaises herbes, 2009
Mauvaises herbes, terreaux, feutre géotextile, paillage
Installation visible dans le parc
du 13 juillet au 6 décembre 2009
infos pratiques: http://www.parcculturelrentilly.fr/
Installations visibles dans le parc du 13 juillet au 6 décembre 2009
Le mercredi de 14 h 30 à 17 h 30
Le samedi et le dimanche de 9 h à 19 h
Entrée libre
Pour venir au Parc culturel de Rentilly
RER A, sortie Torcy, puis à pied (20 minutes)
bus PEP'S ligne 21 (horaires en PDF)
Autoroute A4, en venant de Paris, prendre la A104,
sortie "Collégien centre",
puis suivre la direction Rentilly.
Adresse
Communauté d'Agglomération de Marne et Gondoire
1 rue de l'étang
Domaine de Rentilly
77 600 Bussy-Saint-Martin
nb: illustrations courtesy Parc culturel de Rentilly & associés, avec nos remerciements