"À l’occasion de cette manifestation, une sélection de films et vidéos féministes est consultable en Salle des collections du 11 mars au 18 avril 2010.
26 août 1970 sous l’Arc de Triomphe à Paris, acte de naissance symbolique du Mouvement de libération des femmes. Une dizaine de féministes déposent une gerbe de fleurs sur la tombe du soldat inconnu, dédiée à la mémoire de sa femme. Les féministes radicales des années 70 revendiquent la libre disposition de leur corps, de leur sexualité, de leur vie. Sur le tract d’appel, elles déclarent : “Maintenant, nous, femmes de toutes conditions, avons pris conscience de notre oppression et sommes résolues à nous unir pour lutter, à prendre en main notre libération”. Dans la foulée, certaines s’emparent de la caméra pour populariser leurs luttes mais aussi pour prendre la parole directement et se réapproprier leur image.
Une révolution du regard
En 1974, Viviane Forrester dénonce l’absence de la vision des femmes au cinéma comme un “aveuglement” : “Le regard des femmes, on ne le connaît pas. [...] Je connais mon regard, le regard d’une femme, mais le monde vu par d’autres ? Je connais celui des hommes seulement”. Le cinéma des femmes reste une enclave jusqu’à la fi n des années 60. En France comme dans le reste du monde, leur place est devant la caméra, comme objets de désir du regard masculin, comme “chair à caméra”, et non pas derrière.
La décennie 70 marque pourtant une rupture décisive : non seulement les femmes cinéastes passent de 3 % en 1969 à près de 9 % en 1979, mais encore, elles sont nombreuses à opérer une véritable révolution du regard, en introduisant un point de vue féministe. “Film de femme ? Film féministe ? Regard de femme non seulement sur nous, notre vie, mais sur la société dans ses rapports multiples avec nos yeux à nous, notre expérience propre, notre volonté de changement”, déclare Danielle Jaeggi.
Une puissance utopique
Films-manifestes, films-cris, films-espoir, expérimentaux, documentaires ou de fi ction, en 35mm, 16mm et vidéo... Les féministes donnent forme aux images d’oppression pour s’en affranchir et rêvent des images utopiques pour les réaliser. Elles se dégagent des fi gures sexistes stéréotypées et proposent une démarche politique d’auto-représentation, créent des images qui leur sont propres et non pas imposées par un modèle masculin. “Il faut que le cinéma aille plus vite que les moeurs, que les femmes inventent leur propre futur, en modifi ant leur propre représentation”, souligne Agnès Varda.
Depuis 40 ans, puissant outil de contre-pouvoir, la caméra accompagne aussi les femmes dans leur quête d’identité individuelle et collective. À travers dix séances de projections, des rencontres et un colloque, la manifestation “Je suis une femme, pourquoi pas vous ?” invite à (re)découvrir de l’intérieur les luttes féministes des années 70, leur vitalité et l’actualité de leurs questionnements jusqu’à nos jours.
Programmation et organisation du colloque : Hélène Fleckinger, avec la participation de Jackie Buet, Anne-Marie Faure, Nicole Fernandez Ferrer, Françoise Flamant, Claude Jourde, Nadja Ringart et Ioana Wieder (antenne audiovisuelle du groupe d’initiative “40 ans du mouvement de libération des femmes”).
voir aussi / see also:
http://re-belles.over-blog.com/
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Interview avec la directrice du Festival International de films de femmes, Jackie Buet, et avec Nicole Fernandez Ferrer, du Centre Simone de Beauvoir, qui parlent de Carole Roussopoulos lors de la soirée d'hommage qui lui a été rendue le 22 janvier 2010 à Paris, au théatre Silvia Monfort
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“The Seashell and the Clergyman” was directed in 1927 by Germaine Dulac, after a surrealist screenplay by Antonin Artaud. The first authentic surrealistic movie.
voir aussi /see also: Hedy Lamarr
& Cindy Sherman @ Arte
Arte - Cindy Sherman
envoyé par maneb40. - Films courts et animations.
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Women Who Transformed Contemporary Art
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