dans le cadre du Nycthémère, Espace Kugler, Genève
samedi 24 avril 2010, séance unique à 20h30
durée totale d’environ 35 minutes
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vendredi 30 avril 2010, séance unique à 20h30
durée totale d’environ 60 minutes
"L’adjectif "géostrophique" est une notion météorologique désignant un certain état d’équilibre idéal des grandes forces parcourant la planète. Il implique l’ensemble des dynamiques qui s'exercent sur les corps en mouvement à la surface de la terre, plus particulièrement les courants atmosphériques et océaniques, résultant de sa rotation et de sa pression. Il s’agit d’un équilibre "idéal" qui, pour se stabiliser, passe par des phases d'ajustements, et a donc à faire au "quasi géostrophique" et à "l'agéostrophique"…
Cet état d’équilibre instable, passant d’une période de perturbation à une période de relaxation, me semble évoquer tout aussi bien la météo que les mouvements des forces en action beaucoup plus proches de nous à la surface de la terre, entre ciel et mer ; ceux que l'homme génère.
L’ensemble de vidéos proposées lors de ces deux séances de projection uniques à l’espace Kugler convoque l’homme inclus au sein de ces forces qui l’entourent. Au-delà du dualisme homme/nature, il apparaît plutôt comme un rouage de ces grands mouvements invisibles reliant l’ensemble du terrestre. Une certaine vibration commune aux éléments telluriques, organiques et mécaniques entre alors en résonnance.
AJUSTEMENT GEOSTROPHIQUE _ 1
Une programmation vidéo proposée par Marion Tampon-Lajarriette
dans le cadre du Nycthémère, Espace Kugler, Genève
samedi 24 avril 2010, séance unique à 20h30
durée totale d’environ 35 minutes
_ Adrien Missika, HMI, 1’30
_ Mark Lewis, Algonquin Park, Early March, 4’06’’, 2002
_ Cécile Hartmann, Kessosku, 6’45’’, 2006
_ Shingo Yoshida, Asian superstar against, 0’40’’, 2007
_ Julien Prévieux, Roulades, 5’45’’, 1998
_ Shingo Yoshida, « sos » morse code, 0’40’’, 2007
_ Cyprien Gaillard, Cities of gold and mirrors, 8’52’’, 2009
_ Cécile Hartmann, Relay, 5’50’’, 2005
_ Mark Lewis, Willesden Laundrette; Reverse Dolly, Pan Right, Friday Prayers, 4’40’’, 2010
AJUSTEMENT GEOSTROPHIQUE _ 2
Une programmation vidéo proposée par Marion Tampon-Lajarriette
2ème séance d’après Nycthémère, Espace Kugler , Genève
vendredi 30 avril 2010, séance unique à 20h00
durée totale d’environ 60 minutes
_ Adrien Missika, HMI, 1’30
_ Mark Lewis,Hendon F.C., 5’ 48’’, 2009
_ Cécile Hartmann, Kessosku, 6’45’’, 2006
_ Shingo Yoshida, A new mistake, 0’40’’, 2007
_ Cyprien Gaillard, Remnants of Fictive Wars V, 7’15’’, 2004
_ Patrick Bernatchez, 13, 12’18’’, 2009
_ Minori Matsuoka, sans titre, 3’44’’, 2008
_ Christoph Draeger, If you lived here, you would be dead now, 1’38’’, 2001-2004
_ Julien Prévieux, Roulades, 5’45’’, 1998
_ Shingo Yoshida, « sos » morse code, 0’40’’, 2007
_ Cyprien Gaillard, Pruitt-Igoe Falls, 6’55, 2009
_ Cécile Hartmann, Relay, 5’50’’, 2005
_ Mark Lewis, Spadina: Reverse Dolly, Zoom, Nude, 2’53’’, 2006
liens / links:
http://www.nycthemere.ch/20h30.html
http://www.nycthemere.ch/NTM_dépliant_A2.pdf
Marion Tampon Lajariette:
" îles/elles" - vidéo, 10min45, noir et blanc, son, 2010
image © Marion Tampon-Lajarriette
"cycle rolywholyover, septième et dernier épisode, Camera 1, Plan 8
Le travail de Marion Tampon-Lajarriette puise largement dans les œuvres marquantes du cinéma, mais aussi dans la télévision, la presse et la publicité. Il examine autant de systèmes de représentation pour en dégager les formes qui structurent notre idée du monde et déterminer comment ces images hantent notre rapport au réel. Elle parle d’un travail « au-delà des bords de l’image » où elle « […] esquisse des cartes, où de nouveaux parcours sont possibles ; déambulations libres où l’on passera peut-être à côté de l’événement, ce qui permettra justement d’assister à cet à-côté du spectacle et de parcourir le hors-champ infini de l’image ».
C’est ainsi qu’avec La Visionneuse (2008), elle invite le spectateur à parcourir littéralement quelques paysages de Stalker, le film d’Andreï Tarkovski. Une image projetée et figée attend d’être activée par le spectateur qui tient un joystick. Celui-ci se prend donc à jouer au caméraman puisque le mouvement ou la déambulation dans l’image permettent à chacun de construire sa propre séquence filmique et de jouer de certains effets optiques. Pour M. Tampon-Lajarriette le remake est une façon d’ouvrir l’image à un nouvel espace-temps possible, où la technologie numérique permet une navigation sans but ni repères dans les images qu’elle propose. Avec Manderley (2007), elle propose un vaste espace labyrinthique qui suggère une certaine traversée du film de Hitchcock, Rebecca. Elle ne reprend pas une séquence du film, encore moins un élément de l’intrigue, mais bien le lieu, le décor du film : le château de Manderley. Àl’aide d’une série de photogrammes, elle reconstruit un nouvel espace mental où se succèdent autant d’écrans de projection qui pourraient renvoyer à des projections-souvenirs dans un mouvement quelque peu vertigineux.
C’est encore un film de Hitchcock, La Corde, qui est à l’origine de Caméra 1, Plan 8 (2008). Cette fois, la vidéo ne reconstitue aucun lieu, aucun décor mais elle reproduit un mouvement-séquence de la caméra. La trajectoire originale de la caméra est dédoublée et ralentie deux fois, de façon à enregistrer ce mouvement qui examine la surface d’une mer de synthèse comme un flux continu. Cette image de pure abstraction éloigne encore le film de M. Tampon-Lajarriette de son référent qui n’apparaît que sous forme d’indice avec la bande-son. Bien qu’étant toujours dans une forme de remake, elle crée ici une image qui invite à la déambulation libre et à l’exploration de tous les hors-champs possibles.
Marion Tampon-Lajarriette est née en 1982, elle vit à Genève et à Paris."
« Caméra 1, Plan 8 », 2008, vidéo, 5’20 en boucle
@Palais de Tokyo, @Arts des nouveaux médias, ...
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Patrick Bernatchez: http://www.patrickbernatchez.com