image Pascal Pavani/Agence France-Presse,
source New York Times 29.11.08
Selon Philippe Descola, (qui lui a succédé à la tête du laboratoire d'anthropologie sociale au Collège de France) en novembre 2008 lors d’un colloque au C. de Fr. qui lui était consacré (avec d’autres événements dans 25 pays) a su décrire en quelques phrases le territoire et les enjeux de la pensée lévi-straussienne:
“Les gens réalisent qu’il était un des grand héros intellectuels du 20ème siècle” ... “Sa pensée est l’une des plus complexes de ce même 20ème siecle... il a donné un objet en propre à l’anthropologie: ce n’est pas simplement une étude de la nature humaine, mais une étude systématique de comment les pratiques culturelles varient, comment les pratiques culturelles sont systématiquement organisées”
traduit par nos soins, source New York Times
generic salue la vie et l’oeuvre de Claude Lévi-Strauss (1908 - 2009), dont la mort est rendue publique aujourd’hui, il va de soi que la disparition d’un intellectuel de cette stature appelle les métaphores maximales, notre époque etant éprise de commémorations, de “lieux de memoire”, de figures tutélaires...
les médias ici et ailleurs semblent embrayer les uns après les autres, ce qui est heureux, même les fiches wikipedia sont déjà à jour, (3 novembre 2009 à 19:54. - http://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Lévi-Strauss) en Français, Anglais, Espagnol, ...
Claude Lévi-Strauss fut un homme, un intellectuel: lisons ses livres, écoutons les archives sonores, regardons les documentaires, mais résistons au mythe (mal nécessaire?) “Levi-Strauss” en formation, forme douce de la neutralisation, puis de l’oubli.
cela nous rapproche résolument de notre manifeste, ci-après.
pour clore ce post approximatif et exprimer un tant soit peu son respect et sa gratitude, generic s’associe à ces mots de Jacques Lacan saluant la memoire de Maurice Merleau-Ponty, que nous prolongeons vers Claude Levi-Strauss, R.I.P.
“Si je m'arrête à l'éthique implicite en cette création, négligeant donc ce qui l'achève en une oeuvre engagée, ce sera pour donner un sens terminal à cette phrase, la dernière à nous en rester publiée, où elle paraît se désigner elle-même, à savoir que "si les créations ne sont pas un acquis, ce n'est pas seulement que, comme toutes choses elles passent, c'est aussi qu'elles ont presque toutes leur vie devant elles."
Qu'ici mon deuil, du voile pris à la Pietà intolérable à qui le sort me force à rendre la cariatide d'un mortel, barre mon propos, fût brisé.”
Jacques Lacan, Maurice Merleau-Ponty, in Les Temps Modernes - numéro spécial sur Maurice Merleau-Ponty, 1961
élément de manifeste generic:
Nanos gigantium humeris insidente
Bernard de Chartres, 1120
“Nous sommes comme des nains juchés sur les épaules de géants, afin de voir mieux et plus loin qu'eux, non que notre vue soit plus perçante ou notre taille plus élevée, mais parce que nous sommes portés et soulevés par leur stature gigantesque.”
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"We are like dwarfs sitting on the shoulders of giants. We see more, and things that are more distant, than they did, not because our sight is superior or because we are taller than they, but because they raise us up, and by their great stature add to ours."
John of Salisbury, Metalogicon, 1159...
http://espacegeneric.blogspot.com/2009/05/nanos-gigantium-humeris-insidente.html
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voir aussi structuralisme, entre autres lectures...
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Collection : Levi Strauss Genre : Essais et Documents Thèmes : Art et Culture — Ethnologie, Anthropologie — Voyage Date de parution : 01 Avril 1993 Prix : 21 € ISBN : 2-259-02715-6 |
"Au cours d’une longue existence, l’auteur a regardé beaucoup de tableaux, écouté beaucoup de musique, lu beaucoup de livres, parmi lesquels il lui est apparu que certaines œuvres se singularisaient. Ce ne sont pas les seules qu’il admire : entre elles pourtant, dans son esprit, un réseau de correspondances se tisse.
Il cherche ce que ces œuvres peuvent avoir de commun. Elles ne se ressemblent pas, mais, pour les comprendre, sa pensée se sent contrainte à suivre le même cheminement. A propos d’œuvres d’art exemplaires, c’est donc sa façon de penser l’art que l’auteur entreprend d’explorer.
Ecrit sur le ton de la conversation, ce livre ouvre dans la peinture, la musique, la littérature des perspectives qui se croisent et se recroisent. Des réflexions sur Poussin et sur Ingres s’entrelacent à d’autres sur l’écoute musicale telle qu’elle a évolué depuis Rameau. Les idées de Diderot et de Rousseau sur les beaux-arts sont comparées à celles d’un musicologue presque oublié, leur contemporain, dont les thèses anticipent la linguistique structurale. Plus près de nous, l’analyse et l’interprétation d’un célèbre sonnet de Rimbaud précèdent deux notes inédites sur les mêmes thèmes, échangés il y a un demi-siècle avec André Breton."
& quelques liens:
http://www.memo-online.com/Dossier.asp?ID=304
http://philosophie-en-ligne.fr/klesis/Klesis-Drach.pdf
http://lhomme.revues.org/index21262.html
http://www.kassataya.com/?p=1330
http://www.canalacademie.com/Levi-Strauss-entre-dans-la-Pleiade.html
http://www.lesgeniesdelascience.fr/ewb_pages/f/fiche-article-08-l-art-reflet-d-une-societe-19798.php
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