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13/10/2009

generic, flux: un état des choses / a state of things





















image jépial, "sens unique", in "textures 1.0"



travaillant à ce blog comme trace - mémoire - archive en voie de constitution, il semble qu’après plus d’une centaine de posts, c’est de cheminement de et vers l’image où rien n’est sûr, ni formes, ni substances, ni liens, ni césures, qu’il s’agit.


une indécidabilité qui n’empêche, ni ne se résout à l’aveuglement d’un côté, à la scopophilie de l’autre, deux aspects d’une “servitude volontaire”.


cela étant generic a t’il fait acte critique dans ses choix, ses approches, ses thèmes?


ici les images sont témoins à charge et à décharge, parties prenantes et tierce instance.

les textes qui les acompagnent tentent d’en relever certains enjeux, parfois de les articuler à d’autres images, voire à d’autres textes, vers une inscription symbolique, une itération tangente.


alors les œuvres comme “relation de mystère à mystère”, “le mystère des œuvres est leur sens, utopique. Elles sont graphies obscures, sombres restes. pourrions-nous devant elles abandonner l’espoir d’apercevoir ce dont elles sont les traces?” (1)


nous sommes-nous éloignés, rapprochés ou restons-nous en stase vis-à-vis de notre manifeste?


peut-être est-ce une question de temporalité pour “percevoir dans l’obscurité du présent cette lumière qui cherche à nous rejoindre et ne le peut pas...”, pour être “ponctuel(s)” “à un rendez-vous qu’on ne peut que manquer.”, il ne s’agit pas de temps chronologique: “il est, dans le temps chronologique quelque chose qui le travaille de l’intérieur et le transforme. Et cette urgence c’est l’inactualité, l’anachronisme qui permet de saisir notre temps sous la forme d’un “trop tôt” qui est aussi un “trop tard”, d’un “déjà” qui est aussi un “pas encore”. Et de reconnaître en même temps dans les ténèbres du présent la lumière qui, sans jamais pouvoir nous rejoindre, est pérpetuellement en voyage vers nous.” (2) (voir facultativement, notre texte ici ou ici)


pour l’instant il nous faut encore cheminer, de et vers l’image, vers les œuvres...


“La critique est la mortification des œuvres. Leur essence s’y prête plus que celle de tout autre production. Mortification des œuvres: il ne s’agit pas de l’eveil de la conscience dans les œuvres vivantes - au sens romantique -, mais de l’instauration d’un savoir dans ces œuvres, qui sont mortes. La beauté durable est un objet de savoir. On peut se demander si la beauté durable a encore droit à ce nom - ce qui est sûr, c’est qu’il y a de la beauté, s’il n’y a pas au plus profond d’elle-même un quelconque objet de savoir. La philosophie ne doit pas chercher à nier qu’elle reveille la beauté des œuvres (...). L’objet de la critique philosophique, c’est de montrer que la fonction de la forme artistique est précisément celle-ci: faire des contenus réels de l’histoire, qui constituent le fondement de tout œuvre significative, des contenus de vérité de la philosophie. Cette transformation des contenus réels en contenus de vérité fait que le déclin de l’effet produit, dans lequel les charmes anciens parlent de moins en moins au cours des siècles, devient le fondement d’une renaissance, où la beauté éphémère s’effondre complètement et où l’œuvre s’affirme comme ruine”. (3)


(1) Daniel Payot, in Anachronies de l’œuvre d’art, p. 145, 146, Galilée, 1990

(2) Giorgio Agamben, in Qu’est-ce que le contemporain ?, p.24-26, Rivages poche / Petite Bibliothèque, Paris, juillet 2008

(3) Walter Benjamin, l’Origine du drame baroque allemand, cité par Daniel Payot, op. cit., p. 151


ici encore, vos remarques & suggestions sont bienvenues: e.spacegeneric@gmail.com

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